Trahison – Abandon - Méditation

Parce-que je veux être quelqu’un d’honnête avec moi-même et envers les autres,
Parce-que je ne me mens pas,
Voici une histoire vraie, une histoire d’un voyage à deux, gâchée par l’Amour !
L’histoire d’un homme dont le rêve était de partir un matin à vélo, tout simplement, pour faire le tour de l’Himalaya et revenir chez lui.
L’histoire d’un voyage initiatique !
Parti, un matin de février 2008, j’ai été obligé de rentrer 7 mois plus tard pour raison professionnelle.
Septembre 2009, un an de liberté en poche, pour reprendre le voyage là où je m'étais arrêté en Kirghizie. 2 mois seulement pour me retrouver à Islamabad au Pakistan et rentrer le 1er novembre pour retrouver Sophie, la fille qui voulait partager avec moi, la vie et l’aventure de ce beau voyage.
4 mois d’hiver pour nous préparer, mentalement, physiquement…
Mars 2010, nous partons en camion jusqu’en kirghizie, pour voyager doucement sans prendre d’avion.
Mai 2010, nous enfourchons notre tandem.
Quelques semaines seulement pour arriver au 1er check point chinois pour nous voir refuser l’entrée du Tibet !
1ere grosse déception due aux autorités chinoises que je méprise plus que tout.
Changement d’itinéraire pour fuir le Turkestan oriental, pour nous retrouver via le kunjerab pass au Pakistan.
Le Pakistan, le nord Pakistan, le Karakorum, l’Himalaya et ses 5 sommets à plus de 8000m sur les 14 dans le monde. Son peuple attachant nous fera rencontrer et sympathiser de nombreuses fois.
Nous nous y sentons bien, trop bien peut-être. Surtout Sophie qui découvre des voyageuses seules en sac à dos et qui lui donnent des envies.
Le soir du 9 juillet dernier, pendant le festival de horse polo de Shandur à 3700m d’altitude (http://www.shandur.com/), dans un cadre majestueux, Sophie me trompera avec Ali, un joueur de polo, dont elle est tombée amoureuse, pendant que bien fatigué, je dormais sous notre tente.
Mais je n’en su rien !
Les jours d’après, Sophie me dit en avoir marre du vélo. Trop chaud, trop dur… Pourtant je ne lui ai pas tiré dessus, j’ai été aux petits soins…
Envie de voyager en sac à dos…
Sophie découvre les joies de la facilité du voyage avec les bus et n’aime pas souffrir. Elle m’avait bien prévenu…
Puis un coup monté avec son amoureux, son acolyte Samy et une touriste Française pour (après le festival) venir nous rejoindre 4 jours plus tard à Gilgit, à la guest house où nous étions fin juin et où nous avions laissé quelques bagages.
Je sentais bien Sophie super distante. Envie de ne rien faire, seulement se reposer à la guest house…
Nous partirons donc tous les 5 dans le gros 4x4 d’Ali, vélo sur le toit, à Fairy Meadows, le camps de base du Nanga Parbat (8125 m). 3 jours de relax, trek dans ce petit coin de Paradis.
Puis le dernier soir, à 1h du mat, je me réveille et ne voit pas Sophie dans la tente. La lune éclaire la face nord du Nanga parbat, c’est inimaginable comme c’est beau.
Plus personne autour du feu de camps ! oups !
Je m’accroupis commençant à sentir mon Cœur taper dans ma poitrine, mon cou et mes tempes.
Sophie arrive quelques secondes plus tard, main dans la main avec Ali.
Ils se disent au revoir en s’embrassant juste 10m devant moi, sans me voir. Un baiser qui durera quelques secondes mais qui me semblera une éternité.

Je n’aurais jamais de ma vie imaginé un truc pareil…
Si seulement je n’avais rien vu, je n’aurais rien su !!!
Sophie me dira, ne m’avoir jamais aimé et que notre relation, notre aventure côte à côte s’arrête là !
2eme grosse déception ! Un choc qui en ce jour encore où vous lisez ces lignes, affecte mon esprit.
Elle continue son propre voyage, seule pour le moment, en sac a dos, sans date de retour, en étant certaine qu’elle et Ali se retrouveront…
Comme je l’avais prévu, je suis depuis le 4 août au soir, à Dharamsala.
Plus précisément à Macleodganj, la résidence de sa sainteté le Dalaï-Lama, exilé ici depuis 1959. J’y croise beaucoup de touristes, malgré les pluies quotidiennes de la mousson, dont Sophie, parfois bien accompagnée le jour, la nuit...
Quant a moi, après beaucoup de doutes, de réflexions, j’ai renvoyé la remorque et chercher un vélo digne de ce nom, en vain…
C’est donc vers le petit Tibet, au Ladakh, que je me dirige.
Malgré les fortes tensions qui règnent en ce moment au Cashmire et Srinagar sa capitale;
Malgré les gros problèmes de pistes coupées dans cette région dues aux fortes pluies inhabituelles causant des centaines de morts à Leh la capitale du Ladakh ces derniers jours et malgré la solitude qui m’attend, je suis décidé à y aller !
Dès que j’aurais retrouvé l’énergie nécessaire, je reprendrais mon voyage initiatique.
Seul, sans guide touristique, muni seulement d’une carte géographique, je me laisserais guider par les signes qui s’offriront à moi, pour poursuivre ma légende personnelle !
Olivier

J’ai écris cet article au brouillon il y a une semaine maintenant.
J’ai quand même voulu le publier.
J’ai beaucoup travaillé sur moi, pour mon développement personnel.
Des heures devant l’écran d’ordinateur à faire des recherches sur la méditation bouddhiste Tibétaine.
Je la pratique chaque matin, soit personnellement en nature, isolé, haut en montagne, soit les matins de pluie en groupe au centre Tushita à Dharamkot.
Je loge dans un petit monastère Tibétain (Zilnon Kagyeling Nyingma monastery) en nature entre Mcleodganj et Baghsu.
Je sympathise chaque jour avec les moines (14) et j’apprends beaucoup sur leur philosophie, leur vie après leur exil !
Je vais parfois avec eux dans leur petit temple pendant les prières. J’adore celle de 4h30 à 5h30 du matin.
Au monastère de Tushita, j’ai fait ma 1ère introduction au bouddhisme, lors d’une cérémonie. Les trois lamas en dessous sa sainteté sont venus faire des offrandes à la nouvelle statue de bouddha, nouvellement installée.
4h de cérémonie pour vivre et partager une très belle expérience.
Samedi dernier, une autre cérémonie par sa sainteté le Dalaï-lama en l’honneur des centaines de morts au Ladakh et au Tibet suite aux fortes pluies inhabituelles qui ont frappé ces derniers jours.
Je relativise face à tout ça.
Les rencontres, les discussions avec les Tibétains, les moines et leur philosophie bouddhiste sont une chance.
Demain sera meilleur !
Pour conclure ce long article :
Je ne veux plus souffrir.
Pour y parvenir le chemin est long, difficile.
Le désir, la colère, l’ignorance, l’orgueil et la jalousie affectent mon esprit.
De même que mon ego, ma frustration m’empêchent d’accéder au bonheur.
Je m’efforce donc à développer les qualités de l’amour, compassion, humilité, patience et sagesse.
J’ai revu et revois Sophie et je lui ai dit qu’elle n’était pas mon ennemie. Que je lui pardonnais...
Olivier

PS : Ce blog, flatte mon ego, donc il est probable qu’il tende à disparaitre car c’est Sophie qui le gère et il y a de forte chance qu’elle le supprime suite à la lecture de cet article.
Merci de ne pas laisser de commentaires.
Si jamais ce blog disparait, RDV sur : http://surlestracesdu3emepole.blogspot.com/