Solu khumbu - Acte 4 - Cho la (5360m) - Renjo la (5360)

Au retour du sommet de kala patthar, je rejoins le Lodge à gorak shep où j'avais
laissé mon sac à dos et je prendrai un bon ptit dej avant de redescendre la vallée
pendant 1h30.
Je marche pour la 1ere fois depuis très longtemps avec le soleil de face qui me
brule le visage (merci la casquette LSN) pour passer dans la vallée similaire à
l'Ouest. J'emprunterai un sentier qui va me mener à Gokio via le Cho la mais je
ferai halte à l'unique lodge ouvert et bien pourri à Dzongla (4830m).
Je dois m'aguerrir un peu plus chaque jours au froid car cette nuit je me suis
surpris à ouvrir le duvet. Mais malgré le soleil qui à peine pointe son nez
lorsque je mets le pied dehors, c'est le 1er matin ou j'enfilerai toutes les
fringues que j'ai avec moi mais très vite je me retrouverai avec juste mon pull
merinos et ma fine polaire.
Je marche d'un bon rythme et j'ai rarement froid. Lorsque la pente s'accentue,
dans les gros blocs juste en dessous du col, je quitterai même la polaire fine et
je fixerai les bâtons de marche sur le sac pour m'amuser à poser les mains et la
gomme de mes La sportiva sur des grandes dalles de granit. Au col, je me retourne et j'aperçois deux marcheurs bien en dessous qui ont observé ma progression.
S'ils pensent que là où je suis, c'est le passage, ils doivent certainement se
dire : c'est ça le passage ?"
Après le col, un petit plateau recouvert de glace m'oblige à taper fort des pieds
pour adhérer.
Dans la descente, de nouveau des gros blocs et je saute de l'un à l'autre comme
un mioche ! Pour l'anecdote, j'y perdrais mon unique petite serviette de toilette
en synthétique que j'avais acheté en 2008 à Astrakan en Russie.
Celle-ci, accrochée à l'une des bretelles de mon sac a dos, n'a pas supportée les
secousses. Je suis encore plus léger...
Et puis c'est pas pour ce que je m'en sers...je ne vous décrirais pas mon état
mais depuis maintenant 13 jours, certes je n'ai pas pris de douche mais ça c'est
pas grave, j'ai du me laver les mains seulement 4 ou 5 fois. Alors
lorsque je rejoins le hameau de Dragnag (4700m) et en attendant que le Dal Bhat
soit prêt, j'irai casser la glace qui recouvre le petit ruisseau juste à côté et
je me ferai une petite toilette. (Les mains et juste le bout du nez suffiront)
Assez bizarrement, je ne me sens pas sale (hormis le dessous des ongles) et pour
cause, la nature ici n'est pas sale, pas de pollution si ce n'est les bouts de
papiers plastiques sur les sentiers...
Par contre moi qui de nature, ai un odorat très sous développé, lorsque je mets
mes chaussettes sous mon nez, je comprends alors aujourd'hui seulement les
remarques que tout le monde a pu me faire pendant toutes ces années.
Je traverse l'énorme langue glacière du NGOZUMBA GLACIER pour arriver à Gokyo. Je
négocie le prix du Dal Bhat et d'une chambre dans un lodge et je laisserai mon
sac pour grimper light au sommet du gokyo peak à 5360m.
Wouahou, que c'est beau. C’est à mes yeux, le plus beau des panoramas qui est
donné de voir sur le massif de l'Everest pour un petit trekkeur comme moi. Cho Yu
(8201m) au nord, Everest, Nuptse, lhotse et loin à l'Est, le Makalu !
Au sommet je fais la rencontre de Richard, un américain de 56 ans, qui prend
plein de photos panoramique et qui à ma demande, me « chouttera » aussi !
Je reste longtemps sur le sommet et je profiterai même pour continuer vers le
nord sur l'arête rocheuse dont j'adore sillonner comme vous le savez maintenant.
Apres mettre bien amusé seul sur l'arête, je reviens au sommet de gokyo peak.
Richard est toujours la, ainsi que 3 coréens avec leur guide et un Indien de
Bombay. Ensemble nous contemplerons, rigolerons, prendrons des tofs et resterons

là jusqu'a voir le soleil se coucher à l'Ouest, nous offrant des couleurs et des
instants magiques !
La descente sera rapide et même si je suis seul dans le Lodge, Richard et les
coréens, m'inviteront dans leur Lodge pour trinquer ensemble.
Les coréens sont des bons vivants : 55 ans passés pour ces trois là et c'est à
coup de mélange bière-whisky que nous lèverons nos verres à la santé du jeune
indien pour son anniversaire.
À 4700m, un seul petit verre me suffira pour être pompette. Je m'endormirai comme
tous les soirs, comme un bébé et c'est seulement a 8h30 le lendemain que
j'ouvrirai les yeux.
J'hésite à rester une journée ici pour faire une marche aller-retour le long du
glacier mais à 10h30, je choisis finalement le sentier qui me conduit au Renjo La
(5360m) afin de rejoindre la vallée de la Bhote koshi river. De celle-ci je
rejoindrai très vite Namche.

Solu Khumbu - acte 3 - Everest Base Camp - Kala Patthar 5550m

Après 4 jours passés à Chhukhung avec Dawa et sa famille, je suis un tout petit peu nostalgique de les quitter mais leur promets de revenir ! La journée qui s’annonce va être belle mais ventée. Je rejoins Lobuche (4910m) en passant par le Kongma La (5535m) entouré par de magnifiques décors minéraux et glaciers. L’Ama Dablam (5856m) au sud, le Nuptse (7861m) et le Mehra Peak (5820m) au nord…

Ce fut une superbe journée, seul, à progresser dans ces décors. Au Kongma La, qui est formé par une arête de gros blocs de granit, je m’installerai côté sud, à l’abri du vent qui fait claquer les drapeaux à prières avec force. Un tchai, du muesli, tout en contemplant une dernière fois cette belle vallée et ce petit mamelon au milieu qu’est l’Island Peak en lui parlant à voix basse. La descente pour rejoindre Lobuche est raide de ce côté et évolue dans de gros blocs pour mon plus grand plaisir. Juste avant d’arriver au hameau, il y a le glacier de Khumbu à franchir qui fut une simple formalité. Lobuche est situé dans la célèbre vallée de l’Everest avec son lot de marcheurs de tous horizons. Mais à cette saison, pas grand monde. Dans le lodge où je suis, un groupe de 6 ou 7 anglais, accompagnés d’autant de népalais comme porteurs ou guides entourent le poêle central en braillant. Je reste seul dans mon coin et n’ai envie de parler à personne. Je suis bien dans mon monde. C’est le réveillon de Noël et à 20h je serai au lit.

Au réveil, je m’assois dans le lit, enfile ma veste doudoune et mes petits gants. Je me serre un petit café avec l’eau tiède qui me reste dans mon thermos qui dort chaque nuit avec moi dans mon duvet. Je descends dans la pièce principale où je découvre pour la première fois le poêle allumé au matin avec une petite place pour moi. Le groupe d’anglais, arbore des bonnets de papa noël et me souhaite « Merry Christmas ». L’un deux me propose un café avec sa Bialetti, ce que j’accepte volontiers. Je remonterai la vallée tranquillement jusqu’au dernier hameau de Gorak Shep (5130m) sous un magnifique soleil mais je ne m’arrêterai pas. Gorak Shep est le plus haut hameau de lodge du massif de l’Everest.

Je continue de remonter gentiment la moraine du glacier de Khumbu pour arriver sur celui-ci où se situe le camp de base des alpinistes vide en cette saison. Je continuerai de remonter ce glacier jusqu’au pied de la paroi à 5300m. Je boirai une soupe chaude et comme le téléphone passe grâce aux équipements installés à Gorak Shep je réussis à avoir mes parents pour leur souhaiter à tous un joyeux Noël et les rassurer !
Il fait grand beau et pas trop froid. Je vagabonde sur ce glacier et me régale d’entendre son craquement, pour rejoindre le camp de base du Pumo Ri (7165m) et hors sentier je m’amuserai à gravir un petit mamelon sans nom à 5500m. Je suivrai la crête de celui-ci pour redescendre en progressant joyeusement sur d’énormes blocs de granit noir. Quel plaisir…

En arrivant à Gorak Shep, je pensais faire l’aller retour jusqu’au sommet de Kala Patthar mais j’ai déjà réalisé une belle journée pour ce 25 décembre.

Après un bon dal bhat comme repas du soir à 18h, je me ferai exploser la panse avec une mousse au chocolat lyophilisée que je porte avec moi depuis la France. Ce sera ma nuit la plus haute (pour le moment) en altitude et je me sens bien. Bien sûr il fait froid, mais il est sec. La température descend jusqu’à –10° dans la chambre et je ne regrette pas mon super duvet « Valandré ». Dans ces conditions, il est difficile de lire et pourtant je me régale avec « les cerfs-volants de Kaboul » que m’ont prêtés Eve et Pete, ce joli couple de Grenoble avec qui j’ai partagé de très beaux moments autour des Annapurnas (Eve et Pete tout comme Claire et Pilou resteront pour moi de belles rencontres).

Au réveil, je monterai au sommet de Kala Patthar avec juste mon thermos. Le sentier grimpe gentiment, mais je préfèrerai emprunter la crête sur laquelle je progresse avec les mains et prend un plaisir enfantin à passer de blocs en blocs, en sautant, escaladant jusqu’au sommet. De celui-ci la vue sur l’Everest est l’une des plus belles du Népal et elle est incroyable. Je resterai plus d’une heure à l’abri du vent entre des blocs pour savourer ce décor extraordinaire. Toutes les photos que j’ai pu voir sur ce massif ne m’ont jamais fait vibrer mais là…

Solu Khumbu - acte 2 - Island Peak (Imja Tse) 6189m

Le 19 décembre, lorsque j’ai écrit l’acte 1 je pensais rester toute la journée à Namche Bazaar (3445m) pour me reposer. Mais à 14h j’ai enfilé mon sac à dos et j’ai marché quelques heures jusqu’à Tengboche (3860m), où se trouve un magnifique gompa (monastère bouddhiste) et quelques lodges dont plus de la moitié sont fermés pour la saison d’hiver.

Le 20 déc, j’ai rejoins Chhukhung (4730m) qui est le dernier petit hameau dans la vallée la plus à l’Est. J’y ai installé mon camp de base pour tenter en solo l’ascension de l’Island Peak. En cette saison, un vent soutenu souffle toute la journée ce qui rend la vie encore plus difficile. Seuls trois lodges sont ouverts. Je réside seul dans le plus petit et le plus rudimentaire « Himalayan Makalu Lodge ». Il est tenu par une famille sherpa qui élève une quarantaine de yaks.

Le 21 déc, jour de l’anniversaire de maman, je suis parti en reconnaissance de la voie qui mène au sommet. Une marche d’1h45 mène à un peu plus de 5000m à côté du lac Imja Tsho où s’installe le camp de base des alpinistes, vide en cette période.
De là, la voie s’élève brusquement jusqu’à 5600m où se trouve le High Camp. A partir de là, les choses sérieuses commencent. Ça grimpe encore plus fort dans le rocher où il faut parfois s’aider des mains. La voie semble logique et pourtant j’hésite. Je distingue des cairns un peu partout. Je grimperai jusqu’à 5750m en hésitant sur la ‘bonne voie’. Mais je me fais secouer par le vent et un début de mal au crâne se fait sentir. Je décide de rejoindre Chhukhung rapidement. Plus je descends et plus ça cogne dans ma tête. Je dois manquer d’acclimatation. Je prendrai un demi aspirine mais à 18h30 alors que tout le monde s’apprête à se coucher, j’ai toujours mal au crâne et décide de ne pas tenter l’ascension le lendemain.

Le 22, je resterai tranquille à C. avec l’idée de grimper juste à côté, le Chhukhung Ri à 5550m, mais de bonne heure, le vent fort s’installe et m’invite à rester relax « au chaud » derrière les vitres de la pièce principale dont le poêle, alimenté à la bouse de yak, n’est allumé que le soir. Je sortirai juste avec Mingma à 15h30 pour aller chercher les yaks qui pâturent une maigre herbe sèche dans ce décor de moraine glacière. Après les avoir trouvés et rassemblés, nous les avons conduits jusqu’à la maison. De retour à 17h, avec le coucher de soleil, nous sommes accueillis au chaud devant le poêle avec un bon thé chaud. Dawa (52 ans), le papa, et Passang (50 ans), la maman ont eu 7 enfants, 5 filles et 2 garçons. Seuls Mingma et Ang nima restent avec leurs parents à C. pour la saison d’hiver. Les autres sont pour 3 mois (vacances scolaires) à Kathmandu.

Après le repas, Dawa et moi préparons le matos pour l’ascension. Il me prêtera une pair de crampons et deux piolets. Ils voulaient me prêter un bout de corde, son baudrier de 20 ans d’âge au moins, quelques broches à glace et de la quincaillerie, pour la descente. Ce qui signifie que celle ci sera coton (pente à 60°) et que je devrais laisser sur place une à deux broches. Je refuserai sa proposition.

Je préparerai mon sac avec ce matos et un litre de thé chaud et 3 chapatis et essayerai de m’endormir tant bien que mal.

La 23, à 0h45 le réveil sonne et à 1h du mat’ je suis sur le départ. Deux heures pour être au camp de base et je ressens déjà le vent par moment. Pas bonne nouvelle. J’avale un chapati et une tasse de thé. Plein de questions fusent dans ma tête. Il fait froid mais je suis bien équipé. Seuls les bouts des doigts sont sensibles. La lune est superbe. Je n’allumerai jamais la frontale. Sur les versants sud, tel celui où je suis, j’entends les bruits du vent. Le même son que celui d’un de ces torrents tumultueux. Je l’entends depuis mon départ de C. J’attaque la montée dans le pierrier et le vent qui s’élève comme moi m’empêche d’être shanti shanti. Je songe déjà que ce n’est pas encore pour aujourd’hui. Pourtant je continue. Après le High Camp, le vent s’engouffre dans la petite gorge qui le surplombe. Je fais 30 à 40 pas et m’arrête pour reprendre mon souffle. J’ai froid aux doigts. Je me dis qu’il faut redescendre. A haute voix je me dis : « Allez, le vent va cesser, c’est beau les rêves ». Je continue, m’arrête : « non, je ne peux pas redescendre ». A 5850m je ferai demi tour en mettant mon orgueil dans ma poche. A 7h, de retour à C., je boirai un thé plutôt tiède et essayerai d’avaler un chapati mais celui-ci est dur comme un biscuit et froid comme un glaçon. Je me déshabillerai et enfilerai mon duvet jusqu’à une heure de l’aprem. C’est le vent violent par bourrasques qui me réveillera.

Nous resterons tout l’après midi au soleil derrière les vitres de la pièce principale, moi à lire et écrire et Dawa à réparer la connexion de son unique panneau solaire et en croisant les doigts pour que les tôles de son toit ne s’envolent pas !

Le lendemain rebelote. Réveil à 0h45 et le vent souffle déjà. Je m’assois dans le lit et me sers un tchai et me fais à l’idée que l’Island Peak sera toujours là et que je n’aurai qu’à revenir. Avis aux amateurs pour programmer le prochain voyage ensemble.

Solo khumbu – acte 1

L’acte 1 de cette partie de montagne a débuté le 14 décembre de Katmandou où j’ai pris un bus local à 5h30 du mat qui m’a conduit 150km plus à l’Est en 10h !
Prendre un bus local est une expérience à vivre. Ils sont toujours pleins à craquer avec même des énormes sacs du style “toile de jute” remplis de farine, de riz ou autre dans l’allée principale. Le plus passionnant pour moi étant de voyager sur le toit du bus ce que j’ai fait pendant 4h !
Arrivé à 16h à Jiri (2000m), fin de la route, j’ai pour une fois était patient en restant bien au chaud dans une guest house au lieu d’attaquer de suite la marche.
A 7h le 15 décembre, j'enclenche le chrono et d’entré de jeu, ça grimpe à un 1er col à 2350m.
Contrairement au tour des annapurnas qui suit quasiment tout le temps les vallées, ici on les traverse. Autant vous dire que ça monte fort et que ça descend encore plus fort sur des pistes caillouteuses qui font souffrir les genoux ! surtout mon gauche arthrosique…
Heureusement, j’ai un sac à dos léger (environ 15 kg avec l’eau) et je ne grimace presque jamais quand je double ou croise des Sherpas qui portent d'énormes charges !
Les Sherpas qui peuplent la région du Khumbu, acheminent tout à pied comme par exemple des poêles à bois en acier et même des reservoirs d’eau de 300 litres !
En discutant avec certains, ils m’annoncent qu’ils transportent pendant parfois plus d’une semaine des charges allant jusqu'à 60kg voire plus !
Ils sont munis d’un bâton de bois solide en forme de T dont ils se servent comme bâton de marche mais aussi et surtout pour reposer leur charge. Ils marchent quelques minutes (de 3 a 5 minutes) et font une pause.
Étant donné les longues heures de marche par jour que j’ai réalisé pour arriver ici à Namche bazar en 4 jours (voir détail en fin de paragraphe), j’ai marché parfois 1h de nuit et j’ai pu constater que beaucoup de Sherpas s'arrêtent en pleine nature et s’installent pour la nuit…
Impossible alors de se plaindre, petit occidental, qui chaque soir dort en guest house et mange à sa faim un succulent “Dal Bhat Tarkari”.
C’est un peuple extraordinaire qui me fascine. J’aime leur vie simple et difficile.
J’ai croisé très peu de marcheur comme moi sur cet acte 1 car d’une part c’est la saison froide mais d’autre part, à Lukla, à quelques heures au sud d’ici à pied (of course), il y a un petit aéroport qui achemine les touristes à bord de petits avions à hélices pour environ 120 dollars l’aller depuis Kathamandou.
Pour mon plus grand des plaisirs, j’ai marché seul, libre de ma propre cadence et du choix de mes pauses. J’ai réellement pris beaucoup de plaisir pendant ces 4 jours grâce à tout ce que j’ai pu voir, à l’extrême gentillesse du peuple Sherpas et leur attachement au Bouddhisme, même si parfois, en plein effort, j’ai dit à haute voix : “ils font chier ces Bouddhistes” ! Je vous laisse poster des commentaires pour deviner pourquoi je dis ça. le premier qui trouve aura un joli cadeau bouddhiste.
Pour vous expliquer où je suis (même si le plus simple étant de voir à l’aide de google maps), imaginez votre main gauche. Namche Bazar étant votre poignet, prenez votre pouce, votre index et votre majeur. Chacun de ces 3 doigts représentent une vallée dans laquelle il est possible d’aller et de passer de l’une à l’autre en passant par des cols à plus de 5300m. Mais pour revenir à Jiri, retour oblige à Namche Bazar.
Au bout de chacune de ces vallées, des murs de glace qui mènent à des sommets mythique tel le Cho yu, l’Everest, le Lotse etc…
C’est dans ces vallées et ces cols que je pars des cet après-midi (19 déc)
Dans ces mêmes vallées se cachent Anne et Pierre (voir le blog de Anne dans les liens). Ils sont là depuis plus de 2 semaines et ont du écumés tous les environs. Je pense à eux et peut être nous croiserons nous ?
Je pense aussi à Goran Krupp qui est passé par là il y a plus de 15 ans. (pour ceux que ça intéresse de savoir, je vous conterais son incroyable aventure).
Je pense aussi et surtout à tous mes proches et vous tous qui lisaient ces lignes qui devaient préparer les fêtes de fin d’année.
Je ne suis pas triste de ne pas être auprès d’eux et, en toute équanimité, je jouis du bonheur que m’offre la nature d’être ici en ce moment.
Sur les chemins de la voie, je vous dit Namaste.
A bientôt pour l’acte 2.
Oli.
PS : J'arrive a lire mes mails mais impossible de répondre ou d'écrire un nouveau !!!
Détail depuis Jiri :
Jiri to Namche Bazar : 29h de marche pour 8000m D+ et 6330m D-. Altitude Max 3445 mini 1500.

Sagarmatha

Sagarmatha, ce nom ne vous dit peut-être rien et c´est pourtant le nom de l´Everest.
Après le tour des Annapurnas, j´ai rejoins Kathamandou en quelques jours en profitant de haltes dans de très jolis villages tel celui de Bandipur et je pars demain 14 décembre en montagne pour 3 semaines afin de rejoindre le camps de base de l´Everest.
Depuis mon arrivée au Népal, je n´arrive pas à écrire ni pour vous ni pour moi. mon carnet de note personnelle est vide depuis le 24 octobre...
et pourtant j´aurais tant à vous dire...
Je vais super bien et je profite intensément de tous les instants que je vis ici au Népal.
Je poursuis mon voyage initiatique avec le plus grand des enthousiasmes, toujours en quête de développement personnel, je pratique tous les matins ma séance de méditation et je loge tant que possible dans les monastères Bouddhistes pour accroitre le coté spirituel.
Ce pays sera pour moi celui qui m´aura touché le plus, tant par sa population que par la diversité de ses paysages et ses belles montagnes.
Les noms de celle-ci résonnent dans ma tête depuis ma plus jeune enfance,
je me souviens encore de mon premier livre que j´ai acheté lorsque j´étais adolescent : "Annapurnas, 1er 8000", que j´ai eu l´immense joie de retrouver ici et de relire. Ce récit d´aventure de Maurice Herzog et toute l´équipe de grimpeurs extraordinaire tel Lionel Terray, Gaston Rebuffat etc, me laisseront un très grand souvenir.
Je vous souhaite de passer de belles fêtes de fin d´année et vous donne rendez-vous en janvier.
Namaste
Olivier