Gilgit. 1500m Alt.





C’est la première “grande ville’ du Pakistan que je traverse. (Enfin presque, je suis remonté sur 10km pour l’atteindre)
Il doit y avoir certainement pleins de trucs à voir mais comme je voyage sans le guide du « lonely planet » sur le Pakistan et sa Karokoram Highway, je ne peux pas (et ne veux pas) faire ce touriste super cultivé qui prend des taxis pour aller visiter ceci, puis un autre taxi pour voir cela et puis quand il rentre chez lui, dit à ses proches tout ce qu’il a fait, vu, acheté etc… ; moi j’ai pédalé, mangé, bu, sourit, dit bonjour et salué mille fois par jour, pris des photos de nazes (sauf celles avec les enfants) et même joué et fait jouer au cerf-volant ces mêmes enfants. Bref je vis, quoi ? Normal !
Mais en ville, ici, je flâne, me perds sans objectif dans les petites rues commerçantes du Bazar. J’adore ‘à petite dose’. Tiens, deviendrais-je un shopping man ?
Jusqu’ici c’était pour voir, découvrir, immortaliser des instants, mais aujourd’hui, cela a changé !
Me voilà acheteur et porteur.
En effet, comme je sais que je vais bientôt rentrer en France, et que j’aime beaucoup la vie Pakistanaise et leurs fringues et bien j’ai choisi d’acheter l’habit que porte tous les mecs ici. On le trouve en beige clair, gris, marron et parfois vert, ma couleur préférée. Mais impossible d’en trouver un de cette couleur là en stock.
Alors, je vous raconte toute l’histoire… :
Quasiment aucune femme dans les rues. Que des hommes.
Quand je vois des femmes, elles sont voilées.
Parfois, j’en surprends en train de discuter « chiffons » avec un vendeur et comme je les regarde, elles se tournent et se voilent.
J’ai pu en apercevoir de super jolies…
Pourtant comme dans chaque ville du monde, je trouve 20 magasins de femmes pour 1 seul magasin d’hommes !!!
Mais alors, où sont ces femmes et comment ces vendeurs là gagnent-ils leur vie???
Du coup, j’achète des bouts de tissus super class pour Sophie. Ces voiles sont des étoffes qui servent à couvrir, à protéger, à cacher le visage ou le front et les cheveux d'une femme, pour un motif religieux. Tu peux en trouver ici par milliers.
Je trouve un magasin où les 2 gars me semblent super sympa à leur faciès, et la transaction commence. Super, après une trentaine de minutes à déballer tous les tissus de couleur que je voulais, ‘’oh là là ! Le tas sur le comptoir !’’, nous tombons d’accord. Du blanc, du vert, du rouge, du noir, du orange… Superbe.
Achats finis, je bois le thé vert de la ville de Peshawar qu’ils m’offrent.
Puis je leur dis en prenant du bout des doigts l’habit traditionnel de l’un d’entre eux, que je souhaite le même !
Pas de problème.
L’un des deux vendeurs, 27 ans mais qui fait plus vieux que moi, enfin j’espère, porte mes achats et nous voilà partis chez son ami, 2 ruelles plus loin. Pas de vert. Ok pas de problème. Nous revenons à sa boutique et il me sort 3 rouleaux de verts différents. Je lui montre celui que je préfère. Il en coupe un morceau à l’arrache, le prend sous son bras avec toujours mes achats et nous partons. Nous prenons des rues de traverse où sont accolés de petits ateliers de confection.
Il négocie, trop cher : 4 euros la confection !!!
Nous allons en voir un autre. Trop cher encore !
Finalement nous trouvons le 3ème.
Il prend toutes mes mesures sans rien noter, crayon dans la bouche.
Puis me montre 2 confections différentes : 1 normale et l’autre « du dimanche » !
Je choisis et alors il note tout sur un bout de carton. J’y note mon nom et demain, ça sera prêt pour 8h ! Je peux le retirer chez mon pote le vendeur de bout de chiffon.
J’ai passé un excellent moment. Je n’avais encore jamais fait ça.
Mes derniers souvenirs de ce type, j’avais 13 ans et nous allions avec maman faire des achats avec mes frères pour la rentrée scolaire. Il fallait être beau. Tout neuf !
Mais ce n’est pas fini.
Nous sommes ensuite partis avec mon nouveau pote.
Nous sommes passés chez l’un de ses plus jeunes frères (magasin d’ustensiles) prendre un plat en plastique « made in China » pour ensuite passer chez un autre de ses frères (cuisinier restaurateur) prendre du riz, de la sauce piquante avec deux bouts de viande, et du Yaourt dans un sac plastique. Puis nous sommes passés chez le plus jeune de ses frères (12 au total) qui tient un petit commerce d’épices afin de prendre les clés de leur maison.
Et ensemble chez lui nous avons à 15h, partagé notre dîner. Il n’a rien voulu que je paye… Se vexant quand je sortais mes billets.
De retour à son magasin vers 16h30, j’ai laissé les achats pour So et je les ai quitté pour revenir demain avec le vélo afin de récupérer tout et charger un peu plus la remorque. Avec presque 2000 Kms dans les cuisses, ce n’est pas ces kilos en trop qui vont me déranger. C’est plutôt le surpoids pour l’avion.
Il paraîtrait qu’avec les tensions sur Islamabad ces temps-ci, les vols ne soient pas trop chers et que je pourrais bénéficier d’un tarif convenable.
Alors comptez sur moi, je peux vous assurer que je vais aller à l’Aéroport et que je vais faire l’acheteur de Tapis avec toutes les compagnies (il ne doit pas y en avoir des masses) qui desservent la France, l’Italie ou l’Espagne…
Allez Salut.
Cette nuit c’est la grande course des templiers à Nant en Aveyron. J’appuierai fort sur les pédales toute la journée de demain pour envoyer mon énergie aux copains et en particulier à Philippe.
Pensées aussi au trio: Benj, dan et David de LSN qui sont sur le Championnat de France de VTT’O à Besançon.
Pensée aussi à Freddow et sa clavicule cassée
Et spéciale pensée à ma filleule Marie qui fête ses 1 an.
Demain je poursuis ma route à travers les gorges de la K.K.H et selon les dires de « lonely planet » des autres vagabonds avec qui je partage un dortoir, il semble dangereux d’y poser son bivouac. La précaution est de poser sa tente à côté des policiers ou de l’armée.
Alors comptez sur moi pour poser ma tente chez l’habitant. Maintenant je vais oser aller vers cette population super Friendly!
Au cours de ma dernière nuit, alors que j’avais trouvé un super spot entre des champs de mais, cannabis, petit ruisseau et pelouse, j’ai été embêté par des habitants, des jeunes et des moins jeunes, qui sont venus à tour de rôle, en début de nuit, me dire que je n’étais pas en sécurité ici.
En fait j’ai super bien dormi et je pense surtout que ce sont eux qui avaient peur que je ne sois moi même un terroriste !!!

A bientôt et comptez sur moi pour garder mes fesses en sécurité et prendre un autocar si je le juge utile ! Mais n’est-ce pas plus dangereux de prendre un car pour la Capitale ???
Ceci est le thème de la prochaine veillée électronique. Peut être ce soir ??? Qui sait ?
Olivier

Maladie !


Ca y est, j'ai comme l'impression que cette fois c'est pour de bon, j'ai choppé une maladie. Elle s'appelle : la Solitude !

L'envie de partager ces aventures avait été le bilan moral à mon retour fin Août 2008 après plus de six mois de vagabondage. Un an passé en France et le désir de continuer ce rêve du 3ème pôle par l'Himalaya, le Népal, l'Inde du nord et de rentrer chez nous était toujours présent en moi.

Aucunes propositions de m'accompagner ne m'ont été faites, alors j'ai quand même pris mon courage à deux mains et je suis reparti le mercredi 16 septembre dernier.

Seulement voilà, je range mon orgueil de mâle dans la poche et je vous livre mes états d'âme :

Je ne me suis pas senti bien dès mon arrivé en Kirghizie. Pleins de questions... certains amis (ies) me rappellent que dès mon départ l'an dernier, je ressentais les mêmes sentiments. Peut-être ont-ils raison ?

Alors je file, traverse ce beau pays d'Asie centrale et j'arrive en Chine (avec au passage un col à 3655m), à l'extrême ouest dans la région du Xinjian. Dans la première grande ville de Kashgar, je déambule, puis je vais m'assoir sur le bord des quais du fleuve qui la traverse. Toujours plein de questions... je refais le tour du centre ville à la recherche d'un hôtel (difficile en ces temps de tensions entre hans et ouighours) et comme je ne crois pas du tout au hasard, au détour d'un feu rouge, je fais la rencontre de 3 vagabonds a vélo. Hubert et Karim (français vivant a Pékin depuis 5 ans et qui ont pris un an pour voyager jusqu'en France avant de repartir travailler en Chine) eux même accompagner de Charly un coréen (parti depuis 2 ans 1/2 pour 7ans !!) qu'ils ont croisé au Népal et qui fait la route avec eux jusqu'en Turquie. Ils me guident et m'accueillent dans leur hôtel et ensemble nous passons 4 belles journées et soirées...

Pendant ces 4 jours, j'oublie mes questions, je me sens bien. !

Grâce a un ami de Karim et Hubert, et le bon vieux téléphone arabe, nous avons réussi a poser une question à Sophie !

"Serais-tu d'accord pour qu'Olivier rentre du Pakistan et ensemble vous repartez faire ce tour de l'Himalaya au printemps prochain ?"

Et le lundi soir, veille de partir pour nous 4 de Kashgar, une réponse positive via toujours ce bon vieux téléphone arabe, nous parviens.

Je suis super heureux de pouvoir partager ce rêve avec elle. Nous trinquerons à cette nouvelle toute la soirée !

J'ai quand même pris une semaine pour faire un aller – retour le long du désert du Takla Makan jusqu'à la ville de Yecheng (Kargilik) carrefour avec la route – Piste 219, celle qui mène a Lhassa. Aucun contrôle négatif et même lors de mon premier bivouac le long de cette route, à deux reprises des policiers sont venus me déranger pendant mon sommeil mais lorsque que je leur ai montré mes cartes du trajet que je faisais ils ont dit : "Cool, Ok. Good Trip".

Alors voilà, maintenant, je traverse ce magnifique Pays du Pakistan et ses hauts sommets mythiques (K2, qui veut dire 2ème sommet le plus haut de l'Himalaya – Nanga Parbat etc...)

Je prendrai un vol depuis la capitale Islamabad et me prépare à construire un nouveau projet avec Sophie.

Un combat va être mené par tous les deux pendant les 4 prochains mois pour nous organiser, préparer physiquement, mentalement, et partir en Mars 2010 pour cette aventure ENSEMBLE.

Olivier.

Enfin....

Nous avons enfin des nouvelles d'Olivier qui va très bien, super physique, super mental. Il vient de passer le col du Khunjerab, 4655m d'altitude. Il est donc sur la route du Karakorum (ou Karakoram Highway, abrégée KKH).

La route du Karakorum (ou Karakoram Highway, abrégée KKH) est une route stratégique construite par les armées pakistanaise et chinoise de 1966 à 1982 à travers le massif montagneux du Karakoram (ou Karakorum). C’est également la plus haute route asphaltée du monde : elle relie la Chine au Pakistan, en franchissant des cols jusqu’à 4 693 mètres d’altitude au col de Khunjerab.
Elle relie le Turkestan chinois (Xinjiang) au nord du Pakistan, et au-delà, le port pakistanais de Gwadar aux régions enclavées de l’ouest chinois. C’est également une attraction touristique importante, depuis son ouverture au public, en 1986.
source : wikipedia

Les communications étant totalement impossibles dans la zone où il se situait en Chine, nous n'avions aucune nouvelle depuis le 29 septembre.
Il est désormais au Pakistan, son téléphone capte de nouveau...

Bien arrivé à Kashgar.

Vendredi matin (02/10/2009), Olivier est bien arrivé à Kashgar (sud-ouest du Xinjiang). La communication par téléphone mobile et par internet est difficile voir impossible. Nous avons eu cette information par Piers, un ami de Karim et Hubert, qui ont récemment fait la connaissance d'Olivier. Nous tenons donc à remercier Piers pour cette information.